La compagnie

À la croisée du théâtre de marionnettes et de l'art du conte, inspirée de la culture iranienne pour faire dialoguer cet héritage traditionnel avec la création contemporaine.

Théâtre. Marionnette. Conte

Spectacles

Lady Macbeth
ou la Comédie des sorcières
théâtre d'ombre,
costume, masque

(français)

L'ivresse des profondeurs
théâtre d'objet,
costume, conte

(français, allemand, persan)

Mille et une nuits
théâtre, marionnette

(français, persan)

La Lune
théâtre, marionnette

(français, persan)

La Lune

....Regarde, la lune est fine et délicate, comme le petit bébé dans mon ventre. Demain, elle deviendra un peu plus grande et cela continuera chaque nuit jusqu’à ce qu’elle soit complète. Il faut voir 9 fois la pleine lune pour qu'un enfant naisse.

.....Nous ne savions pas combien de cycles de lunes il faudrait à l'Afghanistan pour renaître, mais on avançait pas à pas, patiemment, jusqu’au jour où un tremblement de terre nommé taliban a détruit notre cité de rêves et massacré nos espoirs.

Texte, mise en scène, costumes
— Sayeh Sirvani

Interprétation
— Razia Wafaeizada

Aide à la traduction
— Camille Drai

Photographie © Ali baba Safdari

La Lune, c’est un petit solo poétique, créé à l’occasion de la journée afghane au Maillon le 28 janvier 2023. Inspiré de la vie de Razia Wafaeizada, comédienne talentueuse qui vit à Strasbourg depuis le retour des Talibans en Afghanistan.

Projet porté par le Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne, le TJP CDN Strasbourg – Grand Est, POLE-SUD CDCN, le Théâtre National de Strasbourg, Musica, l’Opéra national du Rhin, Jazzdor et l’Ososphère, avec le soutien de la Ville de Strasbourg.

L'ivresse des profondeurs

L’Ivresse des profondeurs est ce trouble qui peut toucher n’importe quel plongeur, lors de sa descente avec des bouteilles. Euphorie, confusion, trouble de la vision, perte de connaissance, angoisses, hallucinations... La capacité de jugement se réduit, on oublie; on ne fait pas les bons choix dans les temps voulus, mettant sa vie en danger mortel. Ici l’ivresse est celle de la plongée dans un monde de fuites, de réalités qui basculent; de mots que l’on ne peut pas prononcer ou d’autres que l’on se répète pour se rassurer.

On dit que pour éviter l'ivresse des profondeurs, il faut parler à quelqu'un, ou répéter les mêmes gestes, être à plusieurs. Seul.e, le temps se réduit, s'étire, la perception se trouble... Parler, c’est ce que fait cette Shéhérazade. des récits des gens en apesanteur, dont leurs racines sont arrachées à la terre natale. Ces voix venues du fin fond d’un pays d’errance parlent de déplacement; du choix de l’endroit où l’on vit, ce choix qui n’en est pas un : partir ou rester. Il y a cette planète inconnue, où, même si elle est notre terre, on ne reconnait plus rien. Et puis cette planète sur laquelle on se rend, et où l’on se retrouve «l’Autre». Comme un extra-terrestre.

Mise-en-scène, scénographie, interprètation
— Sayeh Sirvani

Texte
— Mahmoud Ahadinia, Leyla Hekmatnia

Traduction, adaptation
— Sayeh Sirvani, Coraline Charnet, Teresa Ondruskova, Master I et II de la filière Traduction et Interprétation de l'Université de Liège

Assistanat mise en scène
Coraline Charnet

Regard extérieur
Nicole Mossoux

Composition musicale, création sonore
Parva Karkhaneh, Alex Derouet

Création lumière, technique
Antoine Lenoir

Production déléguée : Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières / Coproduction : Tas de Sable-Ches Panses Vertes - lieu conventionn" art de la marionnette-Amiens / Avec le soutien de l'Institut International de la Marionnette dans le cadre d'un accueil en résidence Tremplin - Charleville-Mézière / du LEM - lieu de création - Nancy / du Théâtre Louis Jouvet scène conventionnée d’intérêt national art et création - Rethel / Compagnie Mossoux-Bonté dans le cadre de la résidence de reprise en avril 2022 - Bruxelles/Université de Liège

Lady Macbeth
ou La Comédie des Sorcières

L'œuvre « Macbeth » est un drame qui déconstruit les frontières du temps et du lieu. Shakespeare a analysé la nature de l’Homme et en a révélé sa complexité. On retrouve dans les personnages des problématiques qui semblent intemporelles. Dans Macbeth, il n’est pas question de bien ou de mal, il n’existe pas d'entité mauvaise. Il s’agit plutôt de donner à voir les nœuds de la pensée d’un Homme.

Macbeth va devenir un dictateur, et c’est tout le chemin entre ce désir et ses actions qui m’interpelle. Comment naît une envie, quelles en sont ses origines, et comment évolue-t-elle? Si Lady Macbeth a la même soif de pouvoir que Macbeth, ils auront chacun leur propre manière d’agir et de réagir face aux événements. Au début de la pièce, Macbeth ne se rend pas compte qu’il endosse un rôle d’autorité qui aura de graves conséquences. Il est petit à petit pris dans un cercle infernal qui le mènera à sa propre perte. Je ne cesse de penser que cette boucle nous concerne tous, et ceci résonne avec l’histoire de mon propre pays, l’Iran.

Mise-en-scène
— Sayeh Sirvani

Texte
— adaptation de Macbeth, Shakespeare

Dramaturge
— Fred Pougeard

Intérprétation
— Eve Bigontina, Sayeh Sirvani

Composition musicale
— Tristan Lacaze

Regard extérieur
— Thomas Ress

Régie technique
— Antoine Lenoir

Mille et une nuits

Une femme raconte des histoires, pas pour sauver sa tête ou pour se préserver d’un danger mais pour protéger les autres femmes de sa patrie. Une femme qui se bat pour la Vie. Dans ce Mille et une nuits, Schéhérazade raconte au souverain cruel les ciels ravagés par la guerre. Cette Schéhérazade est enceinte d’un soldat. Elle aime déjà son enfant, pourtant elle décide de ne pas l’accueillir. Elle a peur qu’il vienne au monde. Elle a peur qu’il ressente sa peur.

Schéhérazade est cette femme courageuse et libre qui tord le coup à la fatalité. En se sauvant, elle sauve aussi ses semblables. Ma Schéhérazade aussi décide de rompre le cycle tragique et de ne pas laisser naître son enfant, dans cet endroit sur terre où l’on meurt pour du pétrole. Cet endroit sur terre où je me suis demandée si le pétrole n’avait pas plus de valeur que le sang qui coule dans nos veines. Cet endroit où les femmes apprennent aux enfants à survivre avant même de leur apprendre à vivre. Ces enfants qui apprennent à courir, non pas pour jouer mais pour fuir.

Mise-en-scène, scénographie, interprètation
— Sayeh Sirvani

Texte
— Mahmoud Ahadinia

Traduction
— Sayeh Sirvani, Tristan Lacaze

Régie technique
— Antoine Lenoir

Collaborateurs
— Nathalie Elain, Roland Fichet ,Philippe Lacombe, Einat Landais, Alexandra Vuillet

Une production de l'Institut International de la Marionnette Charleville-Mézières 
(création décembre 2018)